En 2009, en réponse à la prise de conscience croissante des impacts humains sur l’environnement et la biosphère de la Terre, un groupe de 28 experts en sciences de la Terre et en environnement, dirigé par Johan Rockström, co-directeur du Stockholm Resilience Centre, ont défini 9 « limites » ou seuils planétaires au sein desquels l’humanité peut opérer de manière sûre pour préserver un environnement stable et favorable à la vie.
Le contexte derrière ces recherches est le constat que les activités humaines, en particulier depuis le début de l’ère industrielle, ont eu un impact significatif sur la planète. Les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, la pollution et d’autres actions humaines ont des conséquences néfastes sur notre écosystème. Les limites planétaires fournissent donc un cadre pour évaluer et comprendre ces impacts, aidant ainsi à orienter des actions visant à maintenir un équilibre durable entre l’humanité et la planète.
Voici les 9 limites définies par les experts et leurs explications :
La limite environnementale franchie la plus récemment est celle de l’eau douce (eau bleue). L’eau bleue est l’eau qui est « visible », issue des pluies qui s’écoule dans les cours d’eau jusqu’à la mer, ou qui est recueillie dans les lacs, les aquifères ou les réservoirs.
Les actions humaines et leurs conséquences sur l’écosystème ont impacté négativement le cycle de l’eau douce, c’est-à-dire sa capacité à se renouveler qui est de moins en moins efficace par rapport à la demande humaine.
Les chercheurs présentent leurs résultats d’analyse des limites avec l’approche des “braises ardentes” (burning embers), introduite par le GIEC pour représenter les transitions progressives d’un risque modéré (jaune) à un risque élevé (rouge), puis à un risque très élevé (violet).
Ces limites commencent à être reconnues et prises en compte par de nombreux organismes et États : ONU, UE, et la France. Justement, où se situe la France dans tout ça ?
Dans le cadre des challenges du CUBE Scolaire, nous sommes vigilants et agissons activement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la réduction des consommations d’énergie.
Que fait la France pour le climat ?
La France face au changement climatique : d’après les chiffres historiques, entre 1850 et 2021, la France a émis 2,3% du CO2 accumulé dans l’atmosphère. Avec les accords internationaux tels que l’Accord de Paris en 2015, la France s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir les énergies renouvelables. Elle a désormais une stratégie nationale bas-carbone qui prévoit une réduction de 55 % des émissions françaises d’ici à 2030 par rapport à 1990, pour finalement atteindre la neutralité carbone en 2050.
La France face à la perturbation des cycle biogéochimiques : des efforts sont faits pour améliorer la gestion des nutriments dans l’agriculture (éviter la sur-fertilisation) et réduire les impacts négatifs sur les cycles biogéochimiques. Il y a depuis quelques temps, par exemple, la réduction de l’utilisation de pesticides.
La France face à l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère : La France travaille à réduire la pollution atmosphérique, notamment par des réglementations sur les émissions industrielles, les normes de qualité de l’air, la promotion des transports propres, et le plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques adopté en décembre 2022 qui prévoit notamment la mise en place de zones à faibles émissions dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
La France face à l’appauvrissement de l’ozone atmosphérique : La France a participé aux efforts internationaux visant à réduire l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone conformément au Protocole de Montréal. Elle a remplacé les substances de chlorofluorocarbures (CFC) présents dans l’air par des hydrofluorocarbures (HFC) qui n’ont pas d’impact sur l’ozone. Cependant, ceux-ci sont de puissants gaz à effet de serre. Alors, le gouvernement a mis en place des dispositifs d’aides pour accompagner les entreprises souhaitant utiliser des alternatives aux HFC : leurs émissions ont diminué de 40 % entre 2011 et 2021.
L’avenir de la France et de l’environnement planétaire dans son ensemble n’est pas sans espoir.
Il est possible d’éviter d’autres changements et de limiter notre impact sur chacune de ces limites, en agissant individuellement et collectivement à notre échelle.
C’est pourquoi CUBE Scolaire vous accompagne depuis plusieurs années dans cet objectif de diminuer notre impact environnemental. Ensemble, nous avons évité plusieurs tonnes de CO2 et émissions de gaz à effet de serre, grâce à notre engagement, vos actions, et l’adoption de nouveaux gestes éco responsables.
Chaque effort compte pour préserver notre e
- Changement climatique : L’objectif est de maintenir le réchauffement global en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
- Perturbation des cycles biogéochimiques : Limiter l’apport d’azote et le flux de phosphore dans les écosystèmes. Ces deux éléments sont des nutriments essentiels à la croissance des plantes, mais leur augmentation au-delà des niveaux naturels peut entraîner divers problèmes environnementaux tels que : l’eutrophisation des cours d’eau et des lacs (excès d’algues dans l’eau qui conduit à la formation de « marées vertes »), une altération des sols (baisse de la qualité des terres agricoles avec une potentielle augmentation des émissions de gaz à effet de serre), atteinte à la santé humaine (l’excès d’azote dans l’environnement peut contaminer les sources d’eau potable), le réchauffement climatique…
- Destruction de la couche d’ozone stratosphérique : Prévenir la diminution de l’ozone stratosphérique.
- Acidification des océans : Prévenir l’acidification excessive des océans. Lorsque le CO2 est absorbé par les océans, il réagit avec l’eau de mer pour former de l’acide carbonique. Cet acide carbonique peut ensuite se dissocier pour libérer des ions hydrogène, abaissant ainsi le pH de l’eau de mer (une baisse du pH indique une augmentation de l’acidité). Le pH moyen des océans a diminué d’environ 0,1 unité depuis le début de l’ère industrielle, ce qui représente une augmentation d’environ 30% de l’acidité en termes de concentration d’ions hydrogène. L’acidification des océans rend plus difficile la formation de carbonate de calcium, or certains organismes marins tels que les coraux, les mollusques, les crustacés et les planctons dépendent de la formation de carbonate de calcium pour construire leurs coquilles et leurs squelettes. S’ils n’ont plus cette molécule, ils vont disparaître petit à petit, brisant au passage la chaîne alimentaire des autres espèces qui se nourrissent d’eux.
- Changement d’usage des sols : Prévenir la conversion excessive des terres naturelles en terres agricoles ou urbanisées. Ces conversions peuvent notamment entraîner la perte d’habitats naturels (forêts, zones humides) et de ressources naturelles, ce qui peut conduire à la disparition d’espèces végétales et animales, réduisant ainsi la biodiversité.
- Perte de biodiversité :
- Cycle de l’eau douce : Être vigilant quant à la disponibilité de l’eau et son renouvellement par rapport à la demande croissante d’eau douce par les humains.
- Formation de particules aérosols dans l’atmosphère : Maintenir les niveaux d’aérosols atmosphériques à des niveaux sûrs. Les aérosols sont de minuscules particules solides ou liquides en suspension dans l’air. Elles peuvent être d’origine naturelle, comme les émissions volcaniques, les émissions de poussière désertique, ou d’origine humaine, provenant d’activités telles que la combustion de combustibles fossiles, les émissions industrielles, la circulation routière, et d’autres sources. Celles-ci impactent la qualité de l’air que nous respirons, c’est le cas des particules fines (PM2.5) qui sont particulièrement nocives car elles peuvent engendrer des problèmes de santé, notamment respiratoires. Elles peuvent aussi influencer les propriétés des nuages, ce qui affecte le cycle de l’eau et les modèles météorologiques, et c’est aussi une source principale de pollution des sols et de l’eau.
- Introduction d’espèces étrangères : Limiter l’impact des espèces envahissantes sur les écosystèmes.